La scène hip-hop rap du Ternois/Laférois n’en finit pas de se renouveler, de grandir, la plupart du temps sous la forme d’une émulation entre musiciens invités à participer sur les réalisations des uns et des autres. « On commence à avoir une vraie scène », se félicite Antony Gaulet, alias Fidjay, dj et animateur aux Caves à musique.
Dans la foulée des mini-albums (EP : extended play, pour les spécialistes) de Zefo et de Dinor, soutenus et mixés par Fidjay, Safir sort à son tour son opus, En mal de vivre. Ce qui devait être au départ être un simple EP s’est finalement terminé en album (en téléchargement sur le label Grizzmine). « On a commencé avec À bout de souffle et comme on a eu de bons retours, on a décidé de continuer », explique Matthieu Bernard, 30 ans, Safir à la scène.
Aussi des vidéoclips
L’ancien d’Utopik (avec Dinor, Zalamit et Kleptomic), quatuor local descendu jouer notamment jusqu’à Grenoble, a mis en ligne son projet le 24 avril à 20 heures, après un an et demi de travail. Un ensemble de neuf titres, écrits avec un « état d’esprit sombre ». Sa vision de ce qui se passe en France. À l’époque, « je ressentais des choses et j’avais besoin de les écrire », explique l’artiste.
Une réalisation loin des débuts et de sa première compil réalisée en 1998 « au Necfort, bâtiment C, 3e étage », détaille-t-il. À l’époque, « c’était à l’ancienne », avec cinq copains et un poste « de fortune ». Aujourd’hui, les morceaux ont été réalisés en studio aux Caves à musique, avec Fidjay aux commandes et avec la participation de Dinor, sur Ya ceux et de Zefo, sur Mon âme est triste.
Dans l’immédiat, l’album a été téléchargé 127 fois. Le vidéoclip d’À bout de souffle a été vue 954 fois et le titre Je cogite devrait lui aussi être accompagné d’un clip. De quoi intéresser des organisateurs de concerts ou d’événements…
__________________________________________________________________________________________